Ma maladie invisible





Être bipolaire c’est ma maladie invisible. En me regardant, ça se peut que tu doutes même pas que mon cerveau est capable de me donner toute l’énergie du monde et, que deux semaines plus tard, j’ai de la misère à faire les choses que j’aime, à me lever et parfois même à fonctionner tout court.

Je me rappelle quand j’ai eue mon diagnostic, j’avais tout juste 23 ans, et je venais de faire un épisode de manie. Je me rappelle du médecin qui m’a dit calmement: Mlle Fortin, vous venez de faire un épisode de manie, vous êtes bipolaire.  

Dépressive majeure, trouble d’anxiété généralisé, ça je pouvais l’accepter, mais pas bipolaire. Mon monde s’est effondré. Je m’imaginais que la vie était une piste de course et que je commencerais toujours 100 mètres en arrière de tout le monde.

Aujourd’hui, 10 ans plus tard, j’accepte ma maladie. Elle ne me défini plus comme avant. Je suis une personne à part entière et être bipolaire, c’est tellement une petite partie de moi. 

Oui, je trouve ça difficile les hauts et les bas. Saviez-vous que même médicamenté, on ressent quand même ces différences d’énergie? Par exemple, aujourd’hui, je me suis levée et j’étais fatiguée, j’étais plus négative et j’ai même pleuré parce que je me sentais pas bien dans ma peau. Pourtant, la journée d’avant, j’étais super heureuse et j’étais pleine d’énergie…

J’ai décidé de recommencé mon blog, car je veux prouver à moi-même et aux autres qu’être bipolaire ce n’est pas tabou. Je souhaite raconter mon histoire. Je suis partie de loin et j’en suis fière.